La 22ème session du Conseil de l'ESA au niveau ministériel, qui s'est tenue durant deux jours au Grand Palais Éphémère à Paris, a été un grand succès ! Les ministres responsables des affaires spatiales des 22 états membres de l'ESA, des états associés et des états coopérants de l'agence spatiale ont décidé de renforcer les ambitions spatiales de l'Europe, en assurant un effort concerté continu au service des citoyens européens.
La grande réunion ministérielle, qui se tient tous les trois ans, est l'occasion pour les gouvernements de définir les priorités et les nouvelles orientations en matière d'exploration spatiale. La session 2022 a vu un soutien franc aux ambitions européennes en décidant d'augmenter le budget de l'ESA de 17 % par rapport à la dernière réunion ministérielle.
Avec une enveloppe allouée de 2,7 milliards d'euros, l'exploration spatiale est l'une des priorités pour les états membres de l'agence spatiale, comme en témoigne la décision de prolonger la participation européenne à la station spatiale internationale jusqu'en 2030.
Les ministres se sont également engagés à consolider le rôle de l'Europe dans le cadre du programme Artemis de la NASA, notamment en développant la prochaine série de modules de service européens. Mais l'ESA rêve aussi d'assurer un rôle de premier plan dans l'exploration spatiale avec Terrae Novae 2030+, un ambitieux programme qui vise à maintenir une présence en orbite basse, à envoyer des astronautes sur la Lune et à préparer des voyages sur Mars.
Pour répondre à ses besoins futurs, l'ESA avait lancé en 2021 une nouvelle campagne de recrutement d'astronautes européens, la quatrième depuis 1978. Les noms des candidats sélectionnés ont été annoncés le 23 novembre 2022, à l'issue du Conseil ministériel.
Parmi les 22 523 candidatures répondant aux exigences d'une mission dans l'espace, 17 ont été retenues. Elles se répartissent en trois groupes : astronautes de carrière, astronautes de réserve et astronautes souffrant d'un handicap physique.
Les nouveaux candidats astronautes prendront leurs fonctions au Centre des astronautes européens à Cologne, en Allemagne. Ils suivront une formation de base de 12 mois à compter d'avril 2023 puis une formation plus poussée avant d'être éligible pour un vol dans l'espace.
Pour la première fois, l'ESA a constitué un groupe d'astronautes de réserve. Elle est composée de candidats astronautes qui ont réussi l'ensemble du processus de sélection mais qui ne peuvent pas être recrutés pour le moment. Contrairement aux astronautes de carrière, les astronautes de réserve restent chez leur employeur actuel et bénéficient d'un contrat de consultant et d'un soutien de base. Ils pourront être appelés à un vol dans l'espace si une opportunité s'offre à eux.
Ils sont au nombre de 11 (6 hommes et 5 femmes) venant du Royaume-Uni, Italie, Espagne, Autriche, France, Allemagne, République Tchèque, Pologne et Suède.
Pour la première fois dans l'histoire de l'exploration spatiale, une agence spatiale a recruté une personne souffrant d'un handicap physique pour devenir astronaute. John McFall est d'origine anglaise et est âgé de 41 ans. Suite à un accident de moto, McFall est amputé de sa jambe droite à l'âge de 19 ans. Depuis, il a du réapprendre à marcher et à courir. En 2005, il devient un athlète professionnel d'athlétisme, représentant la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord en tant que sprinter paralympique, classe T42.
Présentation des nouveaux astronautes de l'Agence Spatiale Européenne - Crédit ESA
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